Titresdetransport’s Blog

Le décryptage de l’actualité des transports

Posts Tagged ‘Pepy

Pourvu que Jacques Attali ne soit pas nommé patron de la SNCF ou secrétaire d’Etat aux transports…

leave a comment »

J’en connais qui vont encore dire que j’en ai après les Grands de ce monde, mais ils ont tort. La preuve, je les lis encore. Ainsi, j’ai lu avec attention le dernier billet publié par Jacques Attali dans l’hebdomadaire L’Express. Dans cette rubrique baptisée «Perspectives », l’ex  grand conseiller de François Mitterrand y défend une idée qui se veut provocatrice : la fusion de la SNCF et de son homologue allemande. Passons sur le fait que celle-ci soit appelée indifféremment  Deutsche Bahn et Bundesbahn, terme qui a disparu depuis la réunification des chemins de fer de RDA et RFA, et penchons nous sur ses arguments. Le principal : les deux compagnies seraient complémentaires. La Deutsche Bahn forte dans le fret, la SNCF dans les voyageurs, l’allemande à l’Est, la SNCF à l’Ouest… Difficile pourtant d’envisager des synergies entre deux entreprises aux caractéristiques techniques si différentes – les trains ne sont pas les mêmes, les locos ne se conduisent pas de la même façon etc –  mais bon, pourquoi pas, et passons au deuxième argument choc : « qu’on ne dise pas qu’une telle fusion est impossible : l’exceptionnel succès d’Eurostar, qui sera bientôt rentable, prouve le contraire ».  Alors là, j’ai eu beau relire je m’interroge encore. En quoi l’Eurostar est-il encourageant dans la perspective d’une fusion SNCF-Deutsche Bahn ? Mystère. D’autant que la rentabilité annoncée récemment par Eurostar pour « 2010 et 2011 » paraît pour le moins hypothétique. Nous sommes en pleine crise, rien ne va changer à Eurostar, mais la rentabilité sera bientôt là, promis juré. Troisième salve d’arguments : la Deutsche Bahn apporterait tous les bienfaits d’une entreprise en voie de privatisation et « apaisée » socialement. Sauf que la privatisation des chemins de fer allemands a été reportée sine die en octobre 2008 et que la situation sociale est tendue depuis la grande grève de fin 2007… En réalité, Jacques Attali ne fait que reprendre un a priori assez répandu, à savoir que tout irait mieux à la SNCF si elle était dirigée comme la Deutsche Bahn. Ce qui démontre une méconnaissance profonde du problème de la SNCF qui n’est pas la compétence de son patron, Guillaume Pepy, mais le conservatisme de la classe politique française qui, pour éviter toute grève, repousse les réformes. Ou alors Jacques Attali sous-entend qu’il faudrait que la SNCF passe sous pavillon allemand pour trouver son salut ? Ca, pour le coup, ce serait provocateur.

Written by titresdetransport

juillet 16, 2009 at 2:23

Publié dans Ferroviaire

Tagged with , ,

Pepy contraint de revoir sa stratégie

leave a comment »

La stratégie d’entreprise, c’est parfois une affaire de timing. Quand Guillaume Pepy a pris les rênes de la SNCF voilà un an, il voulait mettre en place une stratégie de croissance similaire à celle qui a longtemps réussi à Jean-Cyril Spinetta à Air France. En clair, il ne comptait pas tailler dans les effectifs mais améliorer leur productivité en augmentant le chiffre d’affaires. Mais la crise est passée par là et les Echos d’aujourd’hui annonce que la direction revoit à la baisse ses prévisions pour l’année. On s’en doutait un peu : au mieux, le chiffre d’affaires sera stable. Cela veut dire que les résultats vont mécaniquement baisser car la masse salariale, compte tenu du vieillissement du personnel et des promotions au mérite, augmente chaque année de 3%. Comme à Air France du reste. Face à la crise, nos grands patrons de gauche, Spinetta et Pepy, doivent d’urgence trouver une stratégie de rechange.

Written by titresdetransport

Mai 27, 2009 at 11:26

Publié dans Ferroviaire

Tagged with , , ,

Le monopole, arme absolue contre la crise !

with 2 comments

Pour préserver sa rentabilité, Guillaume Pepy a prévu d'augmenter ses prix de 3,5% cette année

Pour préserver sa rentabilité, Guillaume Pepy a prévu d'augmenter le prix de ses TGV de 3,5% cette année

Enfin une bonne nouvelle. Mi mars, la SNCF et Aéroports de Paris se sont réjouis, dans un bel ensemble, de s’être bien sortis de la crise en 2008. « Nos résultats sont rassurants, nous affichons encore des bénéfices contrairement à d’autres entreprises », s’est félicité Guillaume Pepy, le patron de la SNCF. « Nous tirons les fruits de notre stratégie », s’est de son côté congratulé Pierre Graff, le capitaine d’Aéroports de Paris.
Alors, nos monopoles publics, nouveaux héros de la saine gestion ? Voire… Le transporteur ferroviaire et le gestionnaire des aéroports parisiens ont juste omis de souligner un détail. Oh, rien, une paille… Mais ils auraient pu insister, pour être tout à fait justes, sur les hausses de prix qu’ils ont imposées à leurs clients l’an dernier. +2,5% à la SNCF dans les TER et les Corail ; +3,8% des redevances aéroportuaires pour ADP. Gagner de l’argent, sans concurrent et avec des tarifs en augmentation, on a quand même vu plus difficile à relever comme défi.
Et ce n’est pas tout. Nos deux bons élèves n’ont pas l’intention de s’arrêter en si bon chemin ! La SNCF a prévu de relever les tarifs de ses TGV de 3,5% cette année. Et le patron d’ADP a déjà fait savoir à ses obligés, les compagnies aériennes, que ses redevances augmenteront de 5,5% à partir du 1er avril. « Nous devons pouvoir rémunérer nos actionnaires grâce à nos bénéfices », s’est justifié Graff, qui a fait toute sa carrière dans la fonction publique. C’est beau, cette conversion aux règles de marché. Surtout quand ce sont des clients captifs qui paient l’addition.

Written by titresdetransport

avril 3, 2009 at 4:09

Publié dans Aérien, Ferroviaire

Tagged with , , ,