Titresdetransport’s Blog

Le décryptage de l’actualité des transports

Archive for avril 2009

Pourquoi la SNCF veut qu’on l’aime

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Avec sa dernière opération baptisée "j'aime le train", la SNCF veut conquérir le coeur des Français

Avec sa dernière opération baptisée "j'aime le train", la SNCF veut conquérir le coeur des Français

500 000 euros : voilà, selon l’Express d’aujourd’hui, le coût de la dernière opération de com’ de la SNCF. Du 11 au 16 mai, un million de personnes, qui se seront inscrites sur Internet ou dans leur gare, pourront participer à tout un tas d’activités. Un peu comme si le réseau ferré se transformait en un gigantesque parc de loisirs. Au programme : des trajets dans des cabines de TGV, des visites de postes d’aiguillage, des ateliers pour les enfants et la possibilité de jouer au vrai cheminot. Oui, oui, vous avez bien lu, les chargés de com’ de la SNCF ont appelé ça des « Vis-ma-vie ». On pourra devenir pour une journée chef de gare, patron de la SNCF (si si) et même contrôleur. Bon, pas sûr que celui-ci rencontre un grand succès… Mais enfin, à la lecture de ce menu, je me suis demandée si les hauts dirigeants de la SNCF n’avaient pas déraillé. Le trafic de marchandises s’écroule, les hommes d’affaires ne voyagent plus, les gens réduisent toutes leurs dépenses et la SNCF va claquer un demi million d’euros pour jouer à « qui est qui ». Pour comprendre cela, il faut connaître un peu la psychologie cheminote. Dans un excellent livre à paraître, Jean-Claude Favin-Lévêque l’explique très bien : la SNCF n’est pas une entreprise, mais une administration. Cette nature politique la pousse à se soucier avant tout de son image. Le monopole public est obnubilé par ce qu’on pense de lui. Pas étonnant qu’avec ce besoin d’amour il ait baptisé sa campagne « j’aime le train ».

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avril 30, 2009 at 1:30

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Les mystères de la SNCF

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La SNCF pourrait gagner une demi heure sur certains de ses trajets Toulon-Paris

La SNCF pourrait gagner une demi heure sur certains de ses trajets Toulon-Paris

Le terrain, coco, y’a que ça de vrai. Armée de toute ma conscience professionnelle, j’ai donc pris le train dimanche 26 avril. Un départ de Toulon en direction de Paris à la fin de vacances scolaires, vous imaginez le tableau ? Des parents énervés, des gamins braillards, des wagons pleins à craquer, des bagages partout ? Voilà, vous y êtes. Les esprits étaient d’autant plus échauffés que le service bar n’était pas assuré. Pour un départ à 11 h 25, en pleine heure du déjeuner, c’était sacrément bien vu. Un peu culpabilisée quand même, la SNCF avait mis à disposition des palettes de bouteilles d’eau dans le wagon restaurant. Je ne sais pas quel haut diplômé avait imaginé tenir des gamins à l’eau plate pendant quatre heures. Une chose est sure, voilà longtemps qu’il n’a pas voyagé avec les siens.

Bref, nous voilà partis, tout semblait aller sur des rails, jusqu’à notre arrêt à Marseille après 45 minutes de trajet. « Roulement de personnel », nous a-t-on annoncé. Alors là, je suis tombée de mon fauteuil. Il y a donc un as du planning qui a fait réaliser toutes les vérifications d’avant départ à un conducteur à Toulon, l’a fait rouler jusqu’à Marseille puis l’a fait descendre et demi tour. Puis il a fait monter un nouveau conducteur à Marseille, re vérifications d’usage, re une demi heure de perdue à quai. Pendant ce temps là, mon compagnon se gondolait car la dernière fois que j’ai écrit dans Capital que les conducteurs de la SNCF n’étaient pas assez productifs, j’ai reçu des salves de coups de téléphone et de mails menaçants du genre : « on se reverra sur nos lignes ». « Ils savent que tu es dans le train, ils vont venir te dire un mot », me disait mon bienveillant ami. Finalement on est reparti… mais pas en vitesse de pointe parce qu’il y avait « un problème moteur ». Résultat, un quart d’heure de retard. J’ai effectué mes calculs : avec une meilleure organisation, la SNCF aurait gagné trois quarts d’heure. Sûr que les concurrents de la SNCF font aussi chauffer la calculette : dès l’an prochain ils pourront faire rouler leurs propres TGV en France. Faudra moins rigoler avec les pauses pipi à Marseille.

Written by titresdetransport

avril 27, 2009 at 9:25

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Air France plus pingre que Ryanair

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Si ce jeune homme voyage sur Air France, il devra payer un deuxième siège à 75% du prix normal

Si ce jeune homme voyage sur Air France, il devra payer un deuxième siège à 75% du prix normal

Une fois n’est pas coutume, Ryanair envisage de copier Air France. Sur la lancée de sa polémique sur les toilettes payantes, le patron de la low cost, l’inimitable Michael O’Leary, a en effet émis l’idée de faire payer davantage les personnes en sur-poids, au motif qu’elles empiètent sur l’espace de leurs voisins. Tollé sur les pèses personnes ! Ce projet a aussitôt provoqué l’indignation générale, de l’UMP à mon ami bloggeur d’Europe 1, Pierrick Fay. Personne ne semble pourtant avoir remarqué qu’Air France impose depuis quatre ans à ses passagers à « forte corpulence » d’acheter un deuxième siège, au tarif préférentiel de 75% du prix normal. Sinon la compagnie peut leur interdire l’accès à l’avion. Mais comment définit-elle la « forte corpulence » ? Fixe-t-elle un poids maximum comme le prévoit Ryanair, 130 kilos pour les hommes et 100 kilos pour les femmes ? Plus subtil, utilise-t-elle l’indice de masse corporelle qui rapporte la taille à la masse ? En fait, Air France a sorti son double décimètre pour mesurer la largeur des sièges. Résultat, sur notre compagnie nationale, on est gros en classe Eco quand le tour de taille dépasse 135 centimètres. En classe Affaires, le maximum autorisé monte à 149 centimètre et, en Première, à 200 centimètres. Moralité : plus on est riche, plus on a le droit d’être gros. Dis donc, Pierrick, c’est quoi la tienne de classe ?

Written by titresdetransport

avril 27, 2009 at 1:36

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Exclusif – Le 787 de Boeing encore confronté à de multiples problèmes techniques

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Les ingénieurs de Boeing ont installé leurs bureaux au pied du Dreamliner pour répondre plus vite aux difficultés rencontrées par les mécaniciens

Les ingénieurs de Boeing ont installé leurs bureaux au pied du Dreamliner pour répondre plus vite aux difficultés rencontrées par les mécaniciens

Ces images, prises par nos soins le 24 mars dernier dans l’usine de Boeing à Everett, à une demi-heure au nord de Seattle, le prouvent : le Boeing 787, qui affiche déjà deux ans de retard, est loin d’avoir résolu tous ses problèmes techniques. Des dizaines d’ingénieurs campent encore au pied des appareils, dans des bureaux de fortune, pour tenter de répondre aux difficultés rencontrées par les mécaniciens. Selon un expert que nous avons interrogé, ce dispositif de fortune « montre que Boeing n’est toujours pas entré dans une phase industrielle pour la fabrication de son avion. L’assemblage tient encore de l’artisanat au stade actuel ». A l’origine, le « Dreamliner », le jet de rêve comme l’a baptisé Boeing, devait être assemblé en trois jours. Pour l’heure, le premier exemplaire, entré sur la ligne de montage au printemps 2007, n’a toujours pas effectué son premier vol d’essai.

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Des échafaudages ont été montés sous les ailes du Dreamliner pour terminer le montage

Des échafaudages ont été montés sous les ailes du Dreamliner pour terminer le montage

copyright : DR

Written by titresdetransport

avril 24, 2009 at 4:51

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Exclusif – Spinetta cumulera Areva et Air France-KLM

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Ce matin, nos camarades des Echos et du Figaro annoncent la nomination de Jean-Cyril Spinetta à la présidence du conseil de surveillance d’Areva, le spécialiste français du nucléaire, dès la semaine prochaine. Que l’on se rassure : le patron d’Air France n’abandonnera pas la compagnie aérienne pour autant. A la direction, on indique aujourd’hui que Spinetta cumulera ses fonctions chez Areva et à Air France. Depuis janvier, il a en effet délégué la gestion quotidienne à son éternel bras droit, Pierre-Henri Gourgeon, promu directeur général. Spinetta n’intervient donc plus que sur les dossiers sensibles type rachats d’entreprises.

Written by titresdetransport

avril 24, 2009 at 3:48

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Le monopole, arme absolue contre la crise !

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Pour préserver sa rentabilité, Guillaume Pepy a prévu d'augmenter ses prix de 3,5% cette année

Pour préserver sa rentabilité, Guillaume Pepy a prévu d'augmenter le prix de ses TGV de 3,5% cette année

Enfin une bonne nouvelle. Mi mars, la SNCF et Aéroports de Paris se sont réjouis, dans un bel ensemble, de s’être bien sortis de la crise en 2008. « Nos résultats sont rassurants, nous affichons encore des bénéfices contrairement à d’autres entreprises », s’est félicité Guillaume Pepy, le patron de la SNCF. « Nous tirons les fruits de notre stratégie », s’est de son côté congratulé Pierre Graff, le capitaine d’Aéroports de Paris.
Alors, nos monopoles publics, nouveaux héros de la saine gestion ? Voire… Le transporteur ferroviaire et le gestionnaire des aéroports parisiens ont juste omis de souligner un détail. Oh, rien, une paille… Mais ils auraient pu insister, pour être tout à fait justes, sur les hausses de prix qu’ils ont imposées à leurs clients l’an dernier. +2,5% à la SNCF dans les TER et les Corail ; +3,8% des redevances aéroportuaires pour ADP. Gagner de l’argent, sans concurrent et avec des tarifs en augmentation, on a quand même vu plus difficile à relever comme défi.
Et ce n’est pas tout. Nos deux bons élèves n’ont pas l’intention de s’arrêter en si bon chemin ! La SNCF a prévu de relever les tarifs de ses TGV de 3,5% cette année. Et le patron d’ADP a déjà fait savoir à ses obligés, les compagnies aériennes, que ses redevances augmenteront de 5,5% à partir du 1er avril. « Nous devons pouvoir rémunérer nos actionnaires grâce à nos bénéfices », s’est justifié Graff, qui a fait toute sa carrière dans la fonction publique. C’est beau, cette conversion aux règles de marché. Surtout quand ce sont des clients captifs qui paient l’addition.

Written by titresdetransport

avril 3, 2009 at 4:09

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Ryanair ou le leurre des toilettes payantes

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Micheal O'Leary a créé la polémique en annonçant qu'il allait faire payer les toilettes dans ses avions

Micheal O'Leary a créé la polémique en annonçant qu'il allait faire payer les toilettes dans ses avions

Ah ça, quand on touche à l’intimité, tout le monde monte au créneau ! Il a suffi que l’imprévisible patron de Ryanair, Michael O’Leary, annonce le 27 février à la BBC qu’il allait faire payer une livre (un euro) l’accès aux toilettes de ses avions pour déclencher un concert de protestations plus assourdissant que le passage d’un jet à mach1. Pas un journal qui n’y soit allé de son commentaire. Sentencieux : il n’a pas le droit ! Furibard : on descend de l’avion ! Goguenard : faire payer les gogues ! Pourtant, on aurait tort de prendre O’Leary pour un amusant provocateur sans cervelle. Ce serait oublier que cet expert-comptable de formation est un habile calculateur. Il a profité du barouf créé par son annonce pour faire passer en douce, et sans la moindre contestation cette fois, une mesure autrement importante. Depuis le 19 mars, les passagers voyageant avec un bagage doivent payer pour s’enregistrer : 5 euros par trajet (10 euros l’aller-retour) s’ils effectuent l’opération sur le site Internet et 10 euros (20 euros l’aller-retour) s’ils passent par le comptoir de l’aéroport. A partir du 1er octobre, tout le monde sera mis sur un pied d’égalité : les comptoirs des aéroports seront fermés, l’enregistrement ne pourra être réalisé que sur le Web et coûtera 5 euros. Auxquels il faudra ajouter 10 euros par bagage mis en soute. O’Leary a fait ses calculs : grâce à cette mesure, il va économiser entre 30 à 40 millions d’euros par an. Cela valait bien un bon mot sur le retour de la dame pipi !

Written by titresdetransport

avril 2, 2009 at 3:53

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Les cheminots plébiscitent les meneurs de grève

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Les cheminots de Saint-Lazare ont voté en masse pour Sud-Rail, responsable de la grève surprise du 13 janvier

Les cheminots de Saint-Lazare ont voté en masse pour Sud-Rail, responsable de la grève surprise du 13 janvier

Au terme des élections professionnelles qui se sont déroulées le 23 mars à la SNCF, Sud-Rail enregistre l’un de ses meilleurs scores auprès des conducteurs de la Gare Saint-Lazare : 53% des votants ont choisi ce syndicat, soit un bond de 27% par rapport aux dernières élections de 2006. Cette poussée historique constitue un véritable plébiscite de la stratégie suivie par les sudistes dans cette gare. On se souvient que le 13 janvier dernier, suite à l’agression d’un agent de conduite, Sud-Rail avait déclenché une grève surprise ayant entraîné la fermeture de l’établissement pendant toute la journée. Du jamais vu à la SNCF. 450 000 voyageurs s’étaient ainsi retrouvés bloqués à Paris, dans l’impossibilité de rentrer chez eux. Visiblement, ceux-ci ont du souci à se faire car les cheminots, par ce vote, viennent d’indiquer la marche à suivre aux autres syndicats : pour séduire le travailleur du rail, il faut penser perso.

Written by titresdetransport

avril 1, 2009 at 4:23

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